Le personnage de Faust trouve ses origines dans une Allemagne tourmentée, dans laquelle nombre de libres-penseurs sont accusés par l’Église de pactiser avec le diable. Et si Christopher Marlowe s’est inspiré de la figure du nécromant du XVIe siècle, son Faust, l’original, est avant tout un bourgeois inventif, opportuniste, individualiste, désireux d’entreprendre, curieux de découvrir les lois du monde, prêt à se vendre au diable pour savoir, pouvoir, mais aussi mener des aventures galantes, le tout sous le signe du doute et de la précarité de la condition humaine. Partant, il incarne l’homme européen, assoiffé de connaissances et de sciences, sur fond d’essor de la bourgeoisie, de conflits religieux et d’athéisme déguisé.
Pour qui sait les voir, le texte de Marlowe comporte des allusions aux savants, principalement Roger Bacon et Pietro d’Abano, liés aux théories d’Averroès, peut-être à Giordano Bruno, c’est-à-dire à une pensée scientifique libérée de la théologie. Raconter les histoires de ces savants permet de relire Faust d’un point de vue renouvelé et original, et de méditer sur les autres figures faustiennes (chez Goethe, Thomas Mann, Spengler, Boulgakov) qui marquent la décadence de notre société contemporaine – la fin du rêve faustien ?
Le personnage de Faust trouve ses origines dans une Allemagne tourmentée, dans laquelle nombre de libres-penseurs sont accusés par l’Église de pactiser avec le diable. Et si Christopher Marlowe s’est inspiré de la figure du nécromant du XVIe siècle, son Faust, l’original, est avant tout un bourgeois inventif, opportuniste, individualiste, désireux d’entreprendre, curieux de découvrir les lois du monde, prêt à se vendre au diable pour savoir, pouvoir, mais aussi mener des aventures galantes, le tout sous le signe du doute et de la précarité de la condition humaine. Partant, il incarne l’homme européen, assoiffé de connaissances et de sciences, sur fond d’essor de la bourgeoisie, de conflits religieux et d’athéisme déguisé.
Pour qui sait les voir, le texte de Marlowe comporte des allusions aux savants, principalement Roger Bacon et Pietro d’Abano, liés aux théories d’Averroès, peut-être à Giordano Bruno, c’est-à-dire à une pensée scientifique libérée de la théologie. Raconter les histoires de ces savants permet de relire Faust d’un point de vue renouvelé et original, et de méditer sur les autres figures faustiennes (chez Goethe, Thomas Mann, Spengler, Boulgakov) qui marquent la décadence de notre société contemporaine – la fin du rêve faustien ?