« Mais que suis-je moi-même, pour vous parler ainsi ? Rien ou presque rien ; mon intelligence a seulement saisi un rayon de la vérité, et cela me suffit, je n´ai nul besoin d´autre chose. Je ne demande rien et n´envie rien aux hommes. En éclairer quelques-uns est ma seule envie. Franchissant la limite tracée aux connaissances humaines, nous pénétrons aujourd´hui dans le domaine moral, et les fruits que nous en rapportons n´ont point parmi vous leurs pareils. Nous pouvons donc enfin, saisissant l´homme en lui-même, faire apparaître dans tout son jour la merveilleuse faculté dont la nature l´a doué ; montrer à tous sa divine essence, et révéler un nouveau monde. Magie ! Magie ! Viens étonner et confondre tant d´esprits forts, gens pleins d´orgueil et de vanité, qui ont conservé les préjugés de leur enfance, et qui pensent être arrivés dans le vrai des choses, tandis qu´ils n´ont point dépassé la porte du sanctuaire où se trouve renfermée la vérité ils semblent frappés de vertige, et sont pour nous comme ces aveugles-nés à qui on parle de la lumière du jour, des beautés de la nature qu´elle nous laisse apercevoir et de ses brillantes couleurs qui charment tant la vue ; ils ne peuvent comprendre, et restent froids à la description de ces beautés. Je donne l´outil, l´agent ; je montre le chemin, j´y place le lecteur, afin qu´il n´ait plus qu´à marcher. Je sais que les bons seront timides, que les êtres sans scrupules avanceront hardiment, sans redouter aucune conséquence, sans reculer devant un châtiment. L´agent de toutes les merveilles, de tous les miracles, de la vie, de la mort ; le principe de toutes choses, enfin, est désormais à la disposition de l´homme. » Baron du Potet. Paris, 15 août 1852.
« Mais que suis-je moi-même, pour vous parler ainsi ? Rien ou presque rien ; mon intelligence a seulement saisi un rayon de la vérité, et cela me suffit, je n´ai nul besoin d´autre chose. Je ne demande rien et n´envie rien aux hommes. En éclairer quelques-uns est ma seule envie. Franchissant la limite tracée aux connaissances humaines, nous pénétrons aujourd´hui dans le domaine moral, et les fruits que nous en rapportons n´ont point parmi vous leurs pareils. Nous pouvons donc enfin, saisissant l´homme en lui-même, faire apparaître dans tout son jour la merveilleuse faculté dont la nature l´a doué ; montrer à tous sa divine essence, et révéler un nouveau monde. Magie ! Magie ! Viens étonner et confondre tant d´esprits forts, gens pleins d´orgueil et de vanité, qui ont conservé les préjugés de leur enfance, et qui pensent être arrivés dans le vrai des choses, tandis qu´ils n´ont point dépassé la porte du sanctuaire où se trouve renfermée la vérité ils semblent frappés de vertige, et sont pour nous comme ces aveugles-nés à qui on parle de la lumière du jour, des beautés de la nature qu´elle nous laisse apercevoir et de ses brillantes couleurs qui charment tant la vue ; ils ne peuvent comprendre, et restent froids à la description de ces beautés. Je donne l´outil, l´agent ; je montre le chemin, j´y place le lecteur, afin qu´il n´ait plus qu´à marcher. Je sais que les bons seront timides, que les êtres sans scrupules avanceront hardiment, sans redouter aucune conséquence, sans reculer devant un châtiment. L´agent de toutes les merveilles, de tous les miracles, de la vie, de la mort ; le principe de toutes choses, enfin, est désormais à la disposition de l´homme. » Baron du Potet. Paris, 15 août 1852.