A mesure de notre immersion au plus profond des forêts sauvages, nous éprouvons des impressions, sensations, sentiments jusque-là ignorés dans nos villes, nos campagnes, et même dans les forêts domestiquées: la forêt sans l´homme réveille l´humain intérieur.
Mais très vite, nous comprenons que ces lieux sont impropres au tourisme, à toute forme ordinaire de fréquentation humaine, tant nous véhiculons, à notre insu, tous les conditionnements psychologiques de notre société. Dès lors, comment retourner vers la nature sans la faire reculer? La reconnaissance des forêts sauvages par notre culture devrait aboutir à un point de rupture où s´opérerait la reconversion de nos sensibilités, et à un revirement face à tant d´atavismes séculaires.
Nous sommes voués à reconnaître que la nature est autre, bien au-delà de nos représentations. Intégrer ce qui nous demeure le plus étranger dans les forêts sauvages nous amène à repenser différemment la conservation de la nature, l´artificialisation de nos environnements, et nos conditions de vie les plus quotidiennes. Ce n´est plus tant une simple biodiversité forestière qui est à sauver ici et là, mais le rôle fondamental des forêts sauvages dans le devenir de l´humanité, ce que nous pourrions appeler le "primordial" dans la nature comme dans l´humain.
Bernard Boisson est photographe, écrivain-poète, conférencier, réalisateur audiovisuel.
Il s´emploie principalement à mettre en évidence les perceptions de nature peu ou pas encore intégrées par notre culture.
A mesure de notre immersion au plus profond des forêts sauvages, nous éprouvons des impressions, sensations, sentiments jusque-là ignorés dans nos villes, nos campagnes, et même dans les forêts domestiquées: la forêt sans l´homme réveille l´humain intérieur.
Mais très vite, nous comprenons que ces lieux sont impropres au tourisme, à toute forme ordinaire de fréquentation humaine, tant nous véhiculons, à notre insu, tous les conditionnements psychologiques de notre société. Dès lors, comment retourner vers la nature sans la faire reculer? La reconnaissance des forêts sauvages par notre culture devrait aboutir à un point de rupture où s´opérerait la reconversion de nos sensibilités, et à un revirement face à tant d´atavismes séculaires.
Nous sommes voués à reconnaître que la nature est autre, bien au-delà de nos représentations. Intégrer ce qui nous demeure le plus étranger dans les forêts sauvages nous amène à repenser différemment la conservation de la nature, l´artificialisation de nos environnements, et nos conditions de vie les plus quotidiennes. Ce n´est plus tant une simple biodiversité forestière qui est à sauver ici et là, mais le rôle fondamental des forêts sauvages dans le devenir de l´humanité, ce que nous pourrions appeler le "primordial" dans la nature comme dans l´humain.
Bernard Boisson est photographe, écrivain-poète, conférencier, réalisateur audiovisuel.
Il s´emploie principalement à mettre en évidence les perceptions de nature peu ou pas encore intégrées par notre culture.