Guidés par la huppe de Salomon, les oiseaux, métaphore de l´âme, partent en quête de l´Etre suprème, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du Divin. Par-delà sept vallees, du Desir, de l´Amour, de la Connaissance, de la Plenitude, de l´Unicite, de la Perplexite, du Denuement et de l´Aneantissement, seuls trente oiseaux parviennent au bout du chemin. Ils ne trouvent en Sîmorgh que le reflet d´eux-mêmes (sî morgh signifie « trente oiseaux » en persan), car la divinite, en realite invisible, se manifeste dans le coeur, miroir de l´âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu´il faut s´anéantir soi-même, mourir pour renaître, devenir rien pour devenir Tout. Un repertoire de récits.Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées parmi les classiques de la littérature profane et dans le Coran. Madjnoun le fou d´amour, le sultan Mahmud et son page Ayaz, le sheykh San´an amoureux de la princesse chrétienne... ´Attâr transforme ces archétypes en symboles. ´Attâr, poète de la spiritualita soufie (1158-1221). Ce poète persan a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l´Islam qui invite l´homme au détachement pour mieux approcher du Divin. ´Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l´amour et de l´émotion. Et par la magie de l´évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d´expression, il parvient à dire l´indicible, à montrer l´invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle. La magnifique traduction de Leili Anvar est devenue référence. Il fallait à ce chef-d´oeuvre une nouvelle traduction, en vers, qui par son souffle et sa musicalité parvienne à rendre cette ascension spirituelle lumineuse, vibrante et universelle. Leili Anvar, normalienne, agrégée et docteur en littérature persane, a relevé le défi immense de traduire en alexandrins rythmés les 4724 distiques (9448 vers) du poème. Pendant quatre années, elle a nourri son travail d´une érudition infinie, et plus encore, du bonheur d´être habitée par cette oeuvre qui l´a transformée. Le résultat est sublime, fidèle à la lettre et à l´esprit d´´Attâr. Au lecteur français d´être transformé à son tour par ce poème magnifiquement dévoilé. Cette traduction fait aujourd´hui office de référence. Une source d´inspiration fondamentale pour les peintres en Orient. OEuvre vénérée du Bosphore au Gange, Le Cantique des oiseaux a largement influencé la création littéraire et artistique en Orient. Du XIVe au XVIIe siècle, les lettrés se sont nourris des motifs allégoriques développés par ´Attâr. À la demande des princes commanditaires, les peintres des grands ateliers d´Iran, de Turquie, ou d´Inde ont illustré ´Attâr et médité profondément son oeuvre, parsemant leurs enluminures d´allusions au Cantique des oiseaux. C´est à la lumière de ce poème que l´on peut comprendre la symbolique profonde de la peinture d´orient. Une iconographie forte en symboles. Au-delà de la beauté, la valeur symbolique des oeuvres a guidé nos choix iconographiques, afin que chacune des deux cents oeuvres reproduites, par sa résonnance avec le poème, l´éclaire et le magnifie. Les recherches ont été menées au sein des collections publiques et privées d´art islamique en Europe et aux Etats-Unis, mais surtout au Proche et Moyen-Orient. Des collections difficiles d´accès : les musées du Caire, de Bagdad, de Kaboul, la bibliothèque du Golestan et le Musée National en Iran, la bibliothèque du palais Topkapi à Istanbul. Deux introductions passionnantes et complémentaires. Leili Anvar, dans « L´envol », nous fait partager ses connaissances sur ´Attâr et la poésie soufie. Elle éclaire le sens profond de ce chef-d´oeuvre, composé dans une langue d´une inventivité inouïe par un homme d´une sagesse exemplaire. Michael Barry, dans l´introduction à l´iconographie « Sîmorgh dans le ciel de Perse », étudie le motif de Sîmorgh, révélant la vivacité des influences successives entre la Perse, la Chine et l´Inde, et rappelle la querelle des arts figuratifs en Islam. Il montre enfin la façon dont les artistes se sont emparés du Cantique des oiseaux et ont peint quelques-unes des plus belles pages de l´art d´orient en s´en inspirant. Des commentaires indispensables et éclairants. Des commentaires qui mêlent les contributions de Michael Barry et de Leili Anvar sont présentés en regard de chaque illustration et éclairent la lecture du texte et des oeuvres. Ils révèlent les allégories du poème, précisent ses références au Coran et aux classiques persans, nous aidant à mieux appréhender la pensée d´´Attâr. Des appendices essentiels complètent cet ouvrage de référence. Un glossaire des noms communs et des noms propres, une chronologie, une carte et des notices sur les écoles de peintures et les peintres ont été spécialement conçus pour cet ouvrage. Ces annexes accompagnent et prolongent la découverte et la compréhension du poème d´´Attâr et des oeuvres qui l´illustrent. Chaque oeuvre est accompagnée d´un commentaire de Michael Barry, professeur et chercheur en langues et civilisations musulmanes à l´université de Princeton, consultant auprès de la fondation de l´Aga Khan, éclairant la compréhension des oeuvres reproduites et du poème.
Guidés par la huppe de Salomon, les oiseaux, métaphore de l´âme, partent en quête de l´Etre suprème, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du Divin. Par-delà sept vallees, du Desir, de l´Amour, de la Connaissance, de la Plenitude, de l´Unicite, de la Perplexite, du Denuement et de l´Aneantissement, seuls trente oiseaux parviennent au bout du chemin. Ils ne trouvent en Sîmorgh que le reflet d´eux-mêmes (sî morgh signifie « trente oiseaux » en persan), car la divinite, en realite invisible, se manifeste dans le coeur, miroir de l´âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu´il faut s´anéantir soi-même, mourir pour renaître, devenir rien pour devenir Tout. Un repertoire de récits.Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées parmi les classiques de la littérature profane et dans le Coran. Madjnoun le fou d´amour, le sultan Mahmud et son page Ayaz, le sheykh San´an amoureux de la princesse chrétienne... ´Attâr transforme ces archétypes en symboles. ´Attâr, poète de la spiritualita soufie (1158-1221). Ce poète persan a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l´Islam qui invite l´homme au détachement pour mieux approcher du Divin. ´Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l´amour et de l´émotion. Et par la magie de l´évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d´expression, il parvient à dire l´indicible, à montrer l´invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle. La magnifique traduction de Leili Anvar est devenue référence. Il fallait à ce chef-d´oeuvre une nouvelle traduction, en vers, qui par son souffle et sa musicalité parvienne à rendre cette ascension spirituelle lumineuse, vibrante et universelle. Leili Anvar, normalienne, agrégée et docteur en littérature persane, a relevé le défi immense de traduire en alexandrins rythmés les 4724 distiques (9448 vers) du poème. Pendant quatre années, elle a nourri son travail d´une érudition infinie, et plus encore, du bonheur d´être habitée par cette oeuvre qui l´a transformée. Le résultat est sublime, fidèle à la lettre et à l´esprit d´´Attâr. Au lecteur français d´être transformé à son tour par ce poème magnifiquement dévoilé. Cette traduction fait aujourd´hui office de référence. Une source d´inspiration fondamentale pour les peintres en Orient. OEuvre vénérée du Bosphore au Gange, Le Cantique des oiseaux a largement influencé la création littéraire et artistique en Orient. Du XIVe au XVIIe siècle, les lettrés se sont nourris des motifs allégoriques développés par ´Attâr. À la demande des princes commanditaires, les peintres des grands ateliers d´Iran, de Turquie, ou d´Inde ont illustré ´Attâr et médité profondément son oeuvre, parsemant leurs enluminures d´allusions au Cantique des oiseaux. C´est à la lumière de ce poème que l´on peut comprendre la symbolique profonde de la peinture d´orient. Une iconographie forte en symboles. Au-delà de la beauté, la valeur symbolique des oeuvres a guidé nos choix iconographiques, afin que chacune des deux cents oeuvres reproduites, par sa résonnance avec le poème, l´éclaire et le magnifie. Les recherches ont été menées au sein des collections publiques et privées d´art islamique en Europe et aux Etats-Unis, mais surtout au Proche et Moyen-Orient. Des collections difficiles d´accès : les musées du Caire, de Bagdad, de Kaboul, la bibliothèque du Golestan et le Musée National en Iran, la bibliothèque du palais Topkapi à Istanbul. Deux introductions passionnantes et complémentaires. Leili Anvar, dans « L´envol », nous fait partager ses connaissances sur ´Attâr et la poésie soufie. Elle éclaire le sens profond de ce chef-d´oeuvre, composé dans une langue d´une inventivité inouïe par un homme d´une sagesse exemplaire. Michael Barry, dans l´introduction à l´iconographie « Sîmorgh dans le ciel de Perse », étudie le motif de Sîmorgh, révélant la vivacité des influences successives entre la Perse, la Chine et l´Inde, et rappelle la querelle des arts figuratifs en Islam. Il montre enfin la façon dont les artistes se sont emparés du Cantique des oiseaux et ont peint quelques-unes des plus belles pages de l´art d´orient en s´en inspirant. Des commentaires indispensables et éclairants. Des commentaires qui mêlent les contributions de Michael Barry et de Leili Anvar sont présentés en regard de chaque illustration et éclairent la lecture du texte et des oeuvres. Ils révèlent les allégories du poème, précisent ses références au Coran et aux classiques persans, nous aidant à mieux appréhender la pensée d´´Attâr. Des appendices essentiels complètent cet ouvrage de référence. Un glossaire des noms communs et des noms propres, une chronologie, une carte et des notices sur les écoles de peintures et les peintres ont été spécialement conçus pour cet ouvrage. Ces annexes accompagnent et prolongent la découverte et la compréhension du poème d´´Attâr et des oeuvres qui l´illustrent. Chaque oeuvre est accompagnée d´un commentaire de Michael Barry, professeur et chercheur en langues et civilisations musulmanes à l´université de Princeton, consultant auprès de la fondation de l´Aga Khan, éclairant la compréhension des oeuvres reproduites et du poème.