L’art roman est surtout célèbre par ses innombrables représentations de personnages et d’animaux de toute sorte, réels ou imaginaires. On reste en effet confondu devant l’incroyable foisonnement de ces dernières, animaux ou personnages hybrides, qui défient et devant lesquels les plus grands spécialistes restent souvent très perplexes. Si bien que nul ne conteste aujourd’hui que les constructeurs et autres «maçons » aient pu rester en contact direct avec des traditions parallèles au christianisme et qu’il en est résulté une sorte de syncrétisme religieux et culturel.
Comme dans les sociétés antiques, la magie et le merveilleux sont toujours très liés à la nature. Les animaux appartiennent à cet univers sauvage qui échappe à la raison des hommes et qui est encore dirigé par des forces mystérieuses. À ce titre, eux-aussi possèdent une forme de magie, eux-aussi peuvent être un lien entre le monde des humains et le monde féerique. Depuis l’art pariétal du paléolithique supérieur, l’homme, a toujours eu besoin, à travers l’animal, « d’exorciser ses peurs, de transférer dans les créatures ses qualités et ses défauts, ses forces et ses carences, sa volonté aussi de dominer. L’animal, au delà de son rôle nourricier, est devenu un grand miroir allégorique de la race humaine » De sorte que l’on peut dire que « le symbolisme animal reflète non pas les animaux, mais l’idée que s’en fait l’homme et, peut être en définitive, l’idée qu’il se fait de lui-même.» Et c’est justement de cette pédagogie que va s’emparer l’art roman en utilisant non seulement le message biblique de la création mais encore tout l’apport antique et contemporain qu’il a modelé pour nous donner son message d’évolution spirituelle. Jamais un art n’aura illustré autant que l’art roman ces « correspondances », au sens baudelairien, entre l’homme et l’animal.
Joseph Caccamo, spécialiste de l’art roman, a écrit plusieurs ouvrages sur la symbolique romane : Sources de l’art roman, l’église romane lieu initiatique, en deux volumes et Érotisme et église romane, dimension sacrée du Masculin et du Féminin. Il a enseigné à l’université pendant près de quarante ans, à l’étranger et en France. Il fait des conférences dans les principales villes de France. Depuis plus de 25 ans il parcourt les chemins de pèlerinages du Puy et de Vézelay à Santiago ainsi que les sites européens marqués par l’art roman.
L’art roman est surtout célèbre par ses innombrables représentations de personnages et d’animaux de toute sorte, réels ou imaginaires. On reste en effet confondu devant l’incroyable foisonnement de ces dernières, animaux ou personnages hybrides, qui défient et devant lesquels les plus grands spécialistes restent souvent très perplexes. Si bien que nul ne conteste aujourd’hui que les constructeurs et autres «maçons » aient pu rester en contact direct avec des traditions parallèles au christianisme et qu’il en est résulté une sorte de syncrétisme religieux et culturel.
Comme dans les sociétés antiques, la magie et le merveilleux sont toujours très liés à la nature. Les animaux appartiennent à cet univers sauvage qui échappe à la raison des hommes et qui est encore dirigé par des forces mystérieuses. À ce titre, eux-aussi possèdent une forme de magie, eux-aussi peuvent être un lien entre le monde des humains et le monde féerique. Depuis l’art pariétal du paléolithique supérieur, l’homme, a toujours eu besoin, à travers l’animal, « d’exorciser ses peurs, de transférer dans les créatures ses qualités et ses défauts, ses forces et ses carences, sa volonté aussi de dominer. L’animal, au delà de son rôle nourricier, est devenu un grand miroir allégorique de la race humaine » De sorte que l’on peut dire que « le symbolisme animal reflète non pas les animaux, mais l’idée que s’en fait l’homme et, peut être en définitive, l’idée qu’il se fait de lui-même.» Et c’est justement de cette pédagogie que va s’emparer l’art roman en utilisant non seulement le message biblique de la création mais encore tout l’apport antique et contemporain qu’il a modelé pour nous donner son message d’évolution spirituelle. Jamais un art n’aura illustré autant que l’art roman ces « correspondances », au sens baudelairien, entre l’homme et l’animal.
Joseph Caccamo, spécialiste de l’art roman, a écrit plusieurs ouvrages sur la symbolique romane : Sources de l’art roman, l’église romane lieu initiatique, en deux volumes et Érotisme et église romane, dimension sacrée du Masculin et du Féminin. Il a enseigné à l’université pendant près de quarante ans, à l’étranger et en France. Il fait des conférences dans les principales villes de France. Depuis plus de 25 ans il parcourt les chemins de pèlerinages du Puy et de Vézelay à Santiago ainsi que les sites européens marqués par l’art roman.