
		Les « Présocratiques », ces « premiers philosophes » nommés ainsi depuis  le 18e siècle. À ceci près que « philosophes » tous ne le sont pas, et  que ceux que nous serions prêts – aujourd’hui – à enrôler sous la  bannière de la philosophie ne se définissaient pas ainsi. Avec eux naît  un nouveau type de discours de savoir s’opposant à d’autres discours de  savoir, considérés comme tels ou se prétendant tels. Quelle est la  nature de cette nouveauté ? Peut-être ne réside-t-elle pas tant dans ce  que dit ce discours, que dans un rapport autre au discours lui-même avec  toutes les possibilités de réappropriation, de détournement, de  resémentisation (la liste n’est pas exhaustive) qu’une telle  modification peut ouvrir.
Un nouveau type de discours de savoir,  mais pas un savoir unique, car ces « sages » grecs, poètes et  historiens, médecins et physiologues, géographes et « météorologues »,  et bien d’autres choses encore, étaient engagés dans un vaste débat  intellectuel ignorant tout autant les frontières géographiques que les  barrières disciplinaires, tout en participant activement à la vie  politique de leur cité.
Cet ouvrage se veut donc une invitation à  découvrir, ou à redécouvrir, leurs écrits souvent – mais pas toujours –  fragmentaires, qui témoignent d’une intense effervescence  intellectuelle et d’une remarquable circulation des savoirs, en cette  période dite « archaïque » où l’homme traque une vérité dont il n’attend  plus qu’elle lui soit donnée par les dieux.
Marie-Laurence Desclos est professeur d’histoire de la philosophie ancienne à l’université Grenoble-Alpes.
Francesco Fronterotta est professeur d’histoire de la philosophie ancienne à l’université de Rome La Sapienza.

Les « Présocratiques », ces « premiers philosophes » nommés ainsi depuis  le 18e siècle. À ceci près que « philosophes » tous ne le sont pas, et  que ceux que nous serions prêts – aujourd’hui – à enrôler sous la  bannière de la philosophie ne se définissaient pas ainsi. Avec eux naît  un nouveau type de discours de savoir s’opposant à d’autres discours de  savoir, considérés comme tels ou se prétendant tels. Quelle est la  nature de cette nouveauté ? Peut-être ne réside-t-elle pas tant dans ce  que dit ce discours, que dans un rapport autre au discours lui-même avec  toutes les possibilités de réappropriation, de détournement, de  resémentisation (la liste n’est pas exhaustive) qu’une telle  modification peut ouvrir.
Un nouveau type de discours de savoir,  mais pas un savoir unique, car ces « sages » grecs, poètes et  historiens, médecins et physiologues, géographes et « météorologues »,  et bien d’autres choses encore, étaient engagés dans un vaste débat  intellectuel ignorant tout autant les frontières géographiques que les  barrières disciplinaires, tout en participant activement à la vie  politique de leur cité.
Cet ouvrage se veut donc une invitation à  découvrir, ou à redécouvrir, leurs écrits souvent – mais pas toujours –  fragmentaires, qui témoignent d’une intense effervescence  intellectuelle et d’une remarquable circulation des savoirs, en cette  période dite « archaïque » où l’homme traque une vérité dont il n’attend  plus qu’elle lui soit donnée par les dieux.
Marie-Laurence Desclos est professeur d’histoire de la philosophie ancienne à l’université Grenoble-Alpes.
Francesco Fronterotta est professeur d’histoire de la philosophie ancienne à l’université de Rome La Sapienza.
