
		Et si la meilleure manière de se découvrir  philosophe était de se sentir interpellé par les interrogations de la  vie ? La vie quand elle nous bouscule et bouleverse, quand elle nous  fait basculer dans d´imprévisibles vertiges... N´avons-nous pas été un  jour saisi de plein fouet par l´étrange sentiment du vertige ? Vertige  d´exister, vertige du doute, vertige de vivre, vertige d´aimer, vertige  du désir, de la beauté, de la liberté, mais aussi vertige du mal, de  l´angoisse, du temps, de la mort... Pourquoi le vertige ?  
 Le vertige est toujours lié à la question du pourquoi, mais c´est un  pourquoi qui nous jette en bordure d´abîme. Nous perdons pied devant  d´impossibles réponses. Ce n´est pas seulement la raison qui bascule.  C´est nous-même, c´est notre vie. Et si c´était là notre condition  même ? Ne sommes-nous pas des êtres finis, éphémères, contingents et  mortels ? Qu´y a-t-il donc derrière nos vertiges ? Peut-on en dire les  lieux, en délimiter les contours, essayer d´en explorer les voies ?  
 Le vertige est proposé ici comme un lieu d´éveil et comme l´exercice  d´un travail sur soi : salutaire arrachement au confort, aux  conventions, aux habitudes acquises. Mais aussi ouverture aux  manifestations insoupçonnées de la vie, appel à l´invention de soi, aux  remodelages de nos choix. Expériences que nous souhaitons propices à  d´étonnantes découvertes. Elles peuvent conduire à la lumière d´un autre  regard sur soi.
François Gachoud a enseigné la philosophie.  
 Il est chroniqueur pour la philosophie et les essais au magazine culturel du journal « La Liberté » (Fribourg).

Et si la meilleure manière de se découvrir  philosophe était de se sentir interpellé par les interrogations de la  vie ? La vie quand elle nous bouscule et bouleverse, quand elle nous  fait basculer dans d´imprévisibles vertiges... N´avons-nous pas été un  jour saisi de plein fouet par l´étrange sentiment du vertige ? Vertige  d´exister, vertige du doute, vertige de vivre, vertige d´aimer, vertige  du désir, de la beauté, de la liberté, mais aussi vertige du mal, de  l´angoisse, du temps, de la mort... Pourquoi le vertige ?  
 Le vertige est toujours lié à la question du pourquoi, mais c´est un  pourquoi qui nous jette en bordure d´abîme. Nous perdons pied devant  d´impossibles réponses. Ce n´est pas seulement la raison qui bascule.  C´est nous-même, c´est notre vie. Et si c´était là notre condition  même ? Ne sommes-nous pas des êtres finis, éphémères, contingents et  mortels ? Qu´y a-t-il donc derrière nos vertiges ? Peut-on en dire les  lieux, en délimiter les contours, essayer d´en explorer les voies ?  
 Le vertige est proposé ici comme un lieu d´éveil et comme l´exercice  d´un travail sur soi : salutaire arrachement au confort, aux  conventions, aux habitudes acquises. Mais aussi ouverture aux  manifestations insoupçonnées de la vie, appel à l´invention de soi, aux  remodelages de nos choix. Expériences que nous souhaitons propices à  d´étonnantes découvertes. Elles peuvent conduire à la lumière d´un autre  regard sur soi.
François Gachoud a enseigné la philosophie.  
 Il est chroniqueur pour la philosophie et les essais au magazine culturel du journal « La Liberté » (Fribourg).
