
La troisième religion du monde est encore  aujourd´hui mal connue. Dans les années 1960, Alain Daniélou s´est fait  le porte-parole d’un hindouisme essentiellement polythéiste, du  « linga » comme phallus et de Shiva comme dieu de l’extase. Mais ne se  démarquait-il pas ainsi des enseignements de Swâmî Karpâtrî qu’il  revendiquait comme maître ? Ne présentait-il pas à tort ce grand sage  comme le fondateur d´un parti politique ultra nationaliste, le Jana  Sangh ? Et comment comprendre la façon dont son livre célèbre « Shiva et  Dionysos » utilise à son profit les écrits de René Guénon ?  
L´auteur de cet essai revisite l´héritage laissé par Alain Daniélou. Il  s’appuie non seulement sur l’œuvre de l’orientaliste mais aussi sur des  traductions nouvelles, des documents inédits et des recherches  approfondies auprès des représentants autorisés de la tradition hindoue.  Avec précision et clarté, il raconte sa découverte de l’hindouisme  traditionnel. Il met en rapport la spiritualité indienne et  l’interprétation qu’en donne Daniélou,  l’hindouisme orthodoxe et le  fondamentalisme sanglant de l’« hindutva ». Il tente enfin de comprendre  les implications à la fois religieuses et politiques — inaperçues  depuis un demi-siècle — de la démarche d’Alain Daniélou : l’auteur du «  Polythéisme hindou » n’a-t-il pas développé une vision personnelle de la  religion,  distanciée du christianisme de sa mère et de son frère, et  de l’hindouisme orthodoxe par un cheminement dans un shivaïsme  ésotérique  cherchant à ranimer les cendres du paganisme gréco-romain ?
Jean-Louis Gabin, docteur ès lettres, a vécu et enseigné en Inde ces  quinze dernières années. II est l´auteur de « Gilbert Lely », biographie  aux Éditions Séguier (1991), a édité les « Poésies complètes » de  Gilbert Lely au Mercure de France (1990, 1996, 2000) et « The Linga and  the Great Goddess » de Swâmî Karpâtrî (édition bilingue, hindi-anglais,  Indica Books, Bénarès, 2009 [prochainement aux Éditions du Cerf]).

La troisième religion du monde est encore  aujourd´hui mal connue. Dans les années 1960, Alain Daniélou s´est fait  le porte-parole d’un hindouisme essentiellement polythéiste, du  « linga » comme phallus et de Shiva comme dieu de l’extase. Mais ne se  démarquait-il pas ainsi des enseignements de Swâmî Karpâtrî qu’il  revendiquait comme maître ? Ne présentait-il pas à tort ce grand sage  comme le fondateur d´un parti politique ultra nationaliste, le Jana  Sangh ? Et comment comprendre la façon dont son livre célèbre « Shiva et  Dionysos » utilise à son profit les écrits de René Guénon ?  
L´auteur de cet essai revisite l´héritage laissé par Alain Daniélou. Il  s’appuie non seulement sur l’œuvre de l’orientaliste mais aussi sur des  traductions nouvelles, des documents inédits et des recherches  approfondies auprès des représentants autorisés de la tradition hindoue.  Avec précision et clarté, il raconte sa découverte de l’hindouisme  traditionnel. Il met en rapport la spiritualité indienne et  l’interprétation qu’en donne Daniélou,  l’hindouisme orthodoxe et le  fondamentalisme sanglant de l’« hindutva ». Il tente enfin de comprendre  les implications à la fois religieuses et politiques — inaperçues  depuis un demi-siècle — de la démarche d’Alain Daniélou : l’auteur du «  Polythéisme hindou » n’a-t-il pas développé une vision personnelle de la  religion,  distanciée du christianisme de sa mère et de son frère, et  de l’hindouisme orthodoxe par un cheminement dans un shivaïsme  ésotérique  cherchant à ranimer les cendres du paganisme gréco-romain ?
Jean-Louis Gabin, docteur ès lettres, a vécu et enseigné en Inde ces  quinze dernières années. II est l´auteur de « Gilbert Lely », biographie  aux Éditions Séguier (1991), a édité les « Poésies complètes » de  Gilbert Lely au Mercure de France (1990, 1996, 2000) et « The Linga and  the Great Goddess » de Swâmî Karpâtrî (édition bilingue, hindi-anglais,  Indica Books, Bénarès, 2009 [prochainement aux Éditions du Cerf]).
