"La relation entre la philosophie et la théologie sort-elle enfin de l´oubli ? Les jeux de frontières dont elle hérite en notre XXIe siècle commençant ne peuvent que susciter une réponse inquiète. Du côté des philosophes, au motif principal et irréfutable de l´aventure propre de la pensée, on a volontiers ignoré la théologie, allant jusqu´à faire de cette ignorance un titre de probité intellectuelle – ou bien élaboré à son endroit des stratégies « repoussoir » excluant du champ théorique ses objets propres. Du côté des théologiens, là où on a cru devoir s´éloigner des tentatives médiévales d´harmonisation entre la philosophie et la théologie, l´on n´a guère toujours évité, en dépit des déclarations d´intention, de cantonner la première dans un rôle auxiliaire de la seconde. Non moins gravement, en certains lieux d´effervescence religieuse, on a relégué l´activité philosophique dans le champ des inutiles perplexités, de l´errance quand ce n´est de l´erreur.
Prenant acte d´un héritage aussi contrasté, voire scandaleux, le présent ouvrage s´interroge sur le statut de cette relation comme telle et tente d´ouvrir quelques voies de compréhension permettant de favoriser le dialogue entre ses deux polarités. Trois axes en structurent le propos. Le premier (« Délimitations ») analyse les principaux déplacements qui affectent aujourd´hui le commerce entre ces deux exercices de la pensée. Le deuxième (« Institutions ») est consacré au problème de l´inscription philosophique au sein du régime d´autorité institutionnelle et confessante. Le troisième (« Figures ») est formé d´une série de confrontations avec quelques-unes des figures contemporaines emblématiques qui ont risqué, dans la traversée de cette problématique, une élucidation de la finitude mystérieuse."
"La relation entre la philosophie et la théologie sort-elle enfin de l´oubli ? Les jeux de frontières dont elle hérite en notre XXIe siècle commençant ne peuvent que susciter une réponse inquiète. Du côté des philosophes, au motif principal et irréfutable de l´aventure propre de la pensée, on a volontiers ignoré la théologie, allant jusqu´à faire de cette ignorance un titre de probité intellectuelle – ou bien élaboré à son endroit des stratégies « repoussoir » excluant du champ théorique ses objets propres. Du côté des théologiens, là où on a cru devoir s´éloigner des tentatives médiévales d´harmonisation entre la philosophie et la théologie, l´on n´a guère toujours évité, en dépit des déclarations d´intention, de cantonner la première dans un rôle auxiliaire de la seconde. Non moins gravement, en certains lieux d´effervescence religieuse, on a relégué l´activité philosophique dans le champ des inutiles perplexités, de l´errance quand ce n´est de l´erreur.
Prenant acte d´un héritage aussi contrasté, voire scandaleux, le présent ouvrage s´interroge sur le statut de cette relation comme telle et tente d´ouvrir quelques voies de compréhension permettant de favoriser le dialogue entre ses deux polarités. Trois axes en structurent le propos. Le premier (« Délimitations ») analyse les principaux déplacements qui affectent aujourd´hui le commerce entre ces deux exercices de la pensée. Le deuxième (« Institutions ») est consacré au problème de l´inscription philosophique au sein du régime d´autorité institutionnelle et confessante. Le troisième (« Figures ») est formé d´une série de confrontations avec quelques-unes des figures contemporaines emblématiques qui ont risqué, dans la traversée de cette problématique, une élucidation de la finitude mystérieuse."