Après les nombreux ouvrages du père Le Saux et ceux publiés à son sujet, l´édition de cette bonne centaine de lettres introduit le lecteur dans l´intimité de sa vie quotidienne. La régularité avec laquelle le bénédictin a écrit à son ancien confrère restitue dans la durée, depuis son arrivée en Inde en 1948 jusqu´à sa mort en 1973, son expérience unique de sannyasi chrétien. Du Saccidananda Ashram, fondé avec l´abbé Monchanin en 1950, à l´ermitage aux sources du Gange, le père Le Saux relate, avec toute la fraîcheur de son tempérament, les étapes de sa recherche éperdue de synthèse entre l´hindouisme et le christianisme. Ce faisant, il exprime son vif désir de voir la richesse des traditions d´Intériorité et d´Éveil féconder l´Église universelle, d´où son impatience à lui transmettre ce message de l´Inde. Cette extraordinaire entreprise spirituelle, vécue dans la profondeur de l´être, était déjà perceptible dans les publications antérieures. Ici, elle s´incarne avec son poids de sentiments, de contradictions, sans taire les incroyables difficultés matérielles inhérentes à un tel choix. Espoirs, déceptions, réflexions scandent ce courrier poursuivi avec une confiance et une fidélité sans réserve. L´évocation des personnes rencontrées, les échos de la vie des Églises de l´Inde au moment du concile Vatican II, forment, sur le ton de la confidence, un faisceau de renseignements très précieux. Ces lettres constituent donc une inestimable documentation tant sur l´itinéraire personnel de cet homme voué, avec une radicalité extrême, au dialogue interreligieux, que sur l´histoire de l´évangélisation au lendemain de l´indépendance de l´Inde.
Après les nombreux ouvrages du père Le Saux et ceux publiés à son sujet, l´édition de cette bonne centaine de lettres introduit le lecteur dans l´intimité de sa vie quotidienne. La régularité avec laquelle le bénédictin a écrit à son ancien confrère restitue dans la durée, depuis son arrivée en Inde en 1948 jusqu´à sa mort en 1973, son expérience unique de sannyasi chrétien. Du Saccidananda Ashram, fondé avec l´abbé Monchanin en 1950, à l´ermitage aux sources du Gange, le père Le Saux relate, avec toute la fraîcheur de son tempérament, les étapes de sa recherche éperdue de synthèse entre l´hindouisme et le christianisme. Ce faisant, il exprime son vif désir de voir la richesse des traditions d´Intériorité et d´Éveil féconder l´Église universelle, d´où son impatience à lui transmettre ce message de l´Inde. Cette extraordinaire entreprise spirituelle, vécue dans la profondeur de l´être, était déjà perceptible dans les publications antérieures. Ici, elle s´incarne avec son poids de sentiments, de contradictions, sans taire les incroyables difficultés matérielles inhérentes à un tel choix. Espoirs, déceptions, réflexions scandent ce courrier poursuivi avec une confiance et une fidélité sans réserve. L´évocation des personnes rencontrées, les échos de la vie des Églises de l´Inde au moment du concile Vatican II, forment, sur le ton de la confidence, un faisceau de renseignements très précieux. Ces lettres constituent donc une inestimable documentation tant sur l´itinéraire personnel de cet homme voué, avec une radicalité extrême, au dialogue interreligieux, que sur l´histoire de l´évangélisation au lendemain de l´indépendance de l´Inde.