D´où vient le Graal ? Joseph Goering commence par évoquer les histoires et récits du Saint-Graal écrits par des poètes du nord de la France et de l´Allemagne à la fin du XIIe-début du XIIIe siècle : d´objet saint mais indéfini dans les écrits de Chrétien de Troyes, le Graal a fini par représenter, dans le récit de Robert de Boron (fin XIIe-début XIIIe siècle), la coupe de la Dernière Cène gardée par Joseph d’Arimathie. Pour expliquer l´origine de cette évolution, Joseph Goering formule l’hypothèse selon laquelle l’objet et l’image qui allaient devenir par la suite le Saint-Graal dans les mains de Chrétien de Troyes et de ses successeurs trouvent leur source dans les Hautes-Pyrénées, vers la fin du XIe-début du XIIe siècle, sous la forme d’un attribut, inconnu par ailleurs, de la Vierge Marie. Cette image de la Vierge tenant un récipient sacré n’est présente que dans ces villages de montagne et constitue une innovation unique dans l’art chrétien de l’époque. Joseph Goering analyse en détail les peintures et les sculptures présentes dans neuf églises de la région et souligne qu’elles sont toutes antérieures au célèbre récit de Chrétien.
Comment la sphère littéraire des poètes du Nord et la sphère artistique des représentations picturales du Sud ont-elles pu se rencontrer ? C’est à cette question que Joseph Goering s’efforce de répondre dans la dernière partie de son livre, en s’intéressant plus particulièrement à la manière dont Chrétien de Troyes a pu apprendre l’existence de ce récipient sacré tenu par la Vierge Marie et contribuer à en faire le symbole des légendes arthuriennes.
D´où vient le Graal ? Joseph Goering commence par évoquer les histoires et récits du Saint-Graal écrits par des poètes du nord de la France et de l´Allemagne à la fin du XIIe-début du XIIIe siècle : d´objet saint mais indéfini dans les écrits de Chrétien de Troyes, le Graal a fini par représenter, dans le récit de Robert de Boron (fin XIIe-début XIIIe siècle), la coupe de la Dernière Cène gardée par Joseph d’Arimathie. Pour expliquer l´origine de cette évolution, Joseph Goering formule l’hypothèse selon laquelle l’objet et l’image qui allaient devenir par la suite le Saint-Graal dans les mains de Chrétien de Troyes et de ses successeurs trouvent leur source dans les Hautes-Pyrénées, vers la fin du XIe-début du XIIe siècle, sous la forme d’un attribut, inconnu par ailleurs, de la Vierge Marie. Cette image de la Vierge tenant un récipient sacré n’est présente que dans ces villages de montagne et constitue une innovation unique dans l’art chrétien de l’époque. Joseph Goering analyse en détail les peintures et les sculptures présentes dans neuf églises de la région et souligne qu’elles sont toutes antérieures au célèbre récit de Chrétien.
Comment la sphère littéraire des poètes du Nord et la sphère artistique des représentations picturales du Sud ont-elles pu se rencontrer ? C’est à cette question que Joseph Goering s’efforce de répondre dans la dernière partie de son livre, en s’intéressant plus particulièrement à la manière dont Chrétien de Troyes a pu apprendre l’existence de ce récipient sacré tenu par la Vierge Marie et contribuer à en faire le symbole des légendes arthuriennes.