Cet ouvrage examine les éléments qui fondent la légitimité politique en Chine au IIIe siècle de notre ère. Il expose les mécanismes à l´oeuvre lors de l’établissement d’une dynastie à travers l’étude d’un cas représentatif de l’époque : l’installation au pouvoir de la famille Sima dans l’État de Wei (à l’époque des Trois royaumes) et la fondation de leur dynastie, les Jin, en 266. Les Wei furent fondés en 220 par Cao Pi (187-226), fils du célèbre Cao Cao (155-220). En 249, un grand général, Sima Yi (179-251), provoque un coup d’État et se rend maître de la cour, volant en quelque sorte le royaume à ses propriétaires. Il agit dès lors en véritable Maire du Palais ; l’empereur, garant de la légitimité, n’est plus qu’un pantin entre ses mains. Sima Yi, puis ses fils Sima Shi (208-255) et Sima Zhao (211-265), éliminent progressivement tous les gêneurs, n’hésitant pas à remplacer, voire exécuter, les empereurs indociles. Les Sima attendront pourtant quinze ans avant de fonder officiellement leur dynastie, en remplacement de celle des Wei. Ce processus fut long, difficile, et parfois hasardeux. Chaque étape, chaque difficulté, chaque pas vers le pouvoir suprême furent cependant justifiés de manière toujours circonstanciée, dans le but de désamorcer d’éventuelles contestations, établissant ainsi les bases d’une légitimité qui se vit rarement déniée par la suite. Les Sima sont parvenus in fine à gagner la qualité d’empereurs légitimes en s’installant sur le trône et en s’empressant de rentrer dans le système qu’ils venaient eux-mêmes d’enfreindre. C’est ce discours de légitimation qui est examiné dans l’ouvrage.
Damien Chaussende est docteur en études chinoises. Il est membre du Centre de Recherche sur les Civilisations de l´Asie Orientale CNRS/EPHE, UMR 8155). Ses recherches portent sur l’histoire et l’historiographie de la Chine classique.
Cet ouvrage examine les éléments qui fondent la légitimité politique en Chine au IIIe siècle de notre ère. Il expose les mécanismes à l´oeuvre lors de l’établissement d’une dynastie à travers l’étude d’un cas représentatif de l’époque : l’installation au pouvoir de la famille Sima dans l’État de Wei (à l’époque des Trois royaumes) et la fondation de leur dynastie, les Jin, en 266. Les Wei furent fondés en 220 par Cao Pi (187-226), fils du célèbre Cao Cao (155-220). En 249, un grand général, Sima Yi (179-251), provoque un coup d’État et se rend maître de la cour, volant en quelque sorte le royaume à ses propriétaires. Il agit dès lors en véritable Maire du Palais ; l’empereur, garant de la légitimité, n’est plus qu’un pantin entre ses mains. Sima Yi, puis ses fils Sima Shi (208-255) et Sima Zhao (211-265), éliminent progressivement tous les gêneurs, n’hésitant pas à remplacer, voire exécuter, les empereurs indociles. Les Sima attendront pourtant quinze ans avant de fonder officiellement leur dynastie, en remplacement de celle des Wei. Ce processus fut long, difficile, et parfois hasardeux. Chaque étape, chaque difficulté, chaque pas vers le pouvoir suprême furent cependant justifiés de manière toujours circonstanciée, dans le but de désamorcer d’éventuelles contestations, établissant ainsi les bases d’une légitimité qui se vit rarement déniée par la suite. Les Sima sont parvenus in fine à gagner la qualité d’empereurs légitimes en s’installant sur le trône et en s’empressant de rentrer dans le système qu’ils venaient eux-mêmes d’enfreindre. C’est ce discours de légitimation qui est examiné dans l’ouvrage.
Damien Chaussende est docteur en études chinoises. Il est membre du Centre de Recherche sur les Civilisations de l´Asie Orientale CNRS/EPHE, UMR 8155). Ses recherches portent sur l’histoire et l’historiographie de la Chine classique.