"Le monument de Yazilikaya, en Anatolie, fut pour le peuple hittite ce qu’était la basilique de Saint-Denis pour le royaume de France. En étudiant ce site exceptionnel, Emilia Masson renouvelle spectaculairement notre connaissance des mythes fondateurs indo-européens.
Pour la première fois, en effet, est ici proposée une exégèse, archéologique, iconographique et épigraphique, de la totalité de Yazilikaya qui permet de reconstituer le rituel funéraire accompagnant la dépouille du roi hittite et de restituer, par un recours à la religion comparée, tout le système de croyances qui s’exprimait dans ce monument.
Découverte capitale : ces croyances (immortalité, traversées d’épreuves, etc.) offrent des parallèles frappants avec quelques-uns des aspects les plus importants de la pensée grecque - Homère et Platon notamment - , et aident à voir plus clairement sur quel fond mythique s’élabore la philosophie grecque (séparation de l’âme et du corps ; immortalité de l’âme...)
Dans ses reconstitutions, Emilia Masson fait appel non seulement aux textes usuellement employés par les indo-européanistes, mais aussi à un domaine quasiment inexploité jusqu’alors : le monde slave. Les parallélismes qu’elle décèle et établit sont extrêmement frappants et annoncent un nouveau champ d’études extraordinairement fécond. Ainsi, la plupart des textes dont elle fait état sont encore connus aujourd’hui en Serbie, et les rites invoqués pour expliquer tel ou tel élément du monument sont encore pratiqués à 20km de Belgrade. Emilia Masson démontre ainsi que les dieux de Yazilikaya sont toujours vivants en Europe, et que les mythes qui furent au berceau de notre civilisation perdurent par-delà les siècles.
Emilia Masson est diplômée de l’Université de Belgrade. Elle est chercheur au C.N.R.S. depuis 1972. Après son premier ouvrage Recherches sur les plus anciens emprunts sémitiques en grec, elle se consacre aux écritures anciennes de la Méditerranée et du Proche-Orient. Le déchiffrement des tablettes chypriotes rédigées en caractères chyprominoens l’a mise sur le chemin de la civilisation anatolienne, à laquelle elle donne l’essentiel de ses efforts depuis 1977."
"Le monument de Yazilikaya, en Anatolie, fut pour le peuple hittite ce qu’était la basilique de Saint-Denis pour le royaume de France. En étudiant ce site exceptionnel, Emilia Masson renouvelle spectaculairement notre connaissance des mythes fondateurs indo-européens.
Pour la première fois, en effet, est ici proposée une exégèse, archéologique, iconographique et épigraphique, de la totalité de Yazilikaya qui permet de reconstituer le rituel funéraire accompagnant la dépouille du roi hittite et de restituer, par un recours à la religion comparée, tout le système de croyances qui s’exprimait dans ce monument.
Découverte capitale : ces croyances (immortalité, traversées d’épreuves, etc.) offrent des parallèles frappants avec quelques-uns des aspects les plus importants de la pensée grecque - Homère et Platon notamment - , et aident à voir plus clairement sur quel fond mythique s’élabore la philosophie grecque (séparation de l’âme et du corps ; immortalité de l’âme...)
Dans ses reconstitutions, Emilia Masson fait appel non seulement aux textes usuellement employés par les indo-européanistes, mais aussi à un domaine quasiment inexploité jusqu’alors : le monde slave. Les parallélismes qu’elle décèle et établit sont extrêmement frappants et annoncent un nouveau champ d’études extraordinairement fécond. Ainsi, la plupart des textes dont elle fait état sont encore connus aujourd’hui en Serbie, et les rites invoqués pour expliquer tel ou tel élément du monument sont encore pratiqués à 20km de Belgrade. Emilia Masson démontre ainsi que les dieux de Yazilikaya sont toujours vivants en Europe, et que les mythes qui furent au berceau de notre civilisation perdurent par-delà les siècles.
Emilia Masson est diplômée de l’Université de Belgrade. Elle est chercheur au C.N.R.S. depuis 1972. Après son premier ouvrage Recherches sur les plus anciens emprunts sémitiques en grec, elle se consacre aux écritures anciennes de la Méditerranée et du Proche-Orient. Le déchiffrement des tablettes chypriotes rédigées en caractères chyprominoens l’a mise sur le chemin de la civilisation anatolienne, à laquelle elle donne l’essentiel de ses efforts depuis 1977."