Amira est le nom qu´on donna au Messie Sabbataï Tsevi qui naquit le 1er août 1626 à Smyme (Izmir) en Turquie. C´était un jour de Shabbat, d´où son prénom : S(h)abbataï ; c´était aussi un 9 av dans le calendrier hébraïque - le jour où furent détruits les deux temples de Jérusalem et où serait née l´âme du sauveur. Au terme d´un cursus d´études somme toute normal, il se passionna pour la kabbale, se posa en Messie et au terme de plusieurs années de pé-régrinations, fut reconnu comme tel par un kabbaliste de Gaza qui passait pour un thaumaturge intègre et populaire.
La nouvelle se propagea comme une tramée de poudre à travers les communautés de la Diaspora. Elle ne venait pas d´un nouveau prétendant au titre de Messie, mais d´un prophète qui maîtrisait la science kabbalistique des âmes. L´excitation fut telle qu´en certains lieux, comme en Ecosse et à Avignon, on se préparait à émigrer en Terre sainte. Sabbataï Tsevi gagna à sa cause des rabbins et des lettrés de renom. En Italie, en Allemagne, au Maroc, en Hollande. Il n´est pas jusqu´au philosophe Spinoza qui ne lut intrigué par l´enthousiasme messianique qui s´empara de l´ensemble des communautés juives. Le Messie abolit la loi rabbinique et se rendit à Istanbul où les autorités ottomanes l´arrêtèrent. Quand il comparut devant le sultan, il choisit de se convertir à l´Islam.
Jamais avant Sabbataï Tsevi, un candidat-Messie n´emporta autant d´adhésion, jamais il ne déçut autant. La mésaventure sab- bataïste trahissait une dialectique messianique qui ne cessa d´intriguer les chercheurs et d´inquiéter les partisans du sionisme. Ce livre reconstitue les péripéties du Messie de Smyme et s´interroge sur leurs répercussions sur la théologie du judaïsme.
Amira est le nom qu´on donna au Messie Sabbataï Tsevi qui naquit le 1er août 1626 à Smyme (Izmir) en Turquie. C´était un jour de Shabbat, d´où son prénom : S(h)abbataï ; c´était aussi un 9 av dans le calendrier hébraïque - le jour où furent détruits les deux temples de Jérusalem et où serait née l´âme du sauveur. Au terme d´un cursus d´études somme toute normal, il se passionna pour la kabbale, se posa en Messie et au terme de plusieurs années de pé-régrinations, fut reconnu comme tel par un kabbaliste de Gaza qui passait pour un thaumaturge intègre et populaire.
La nouvelle se propagea comme une tramée de poudre à travers les communautés de la Diaspora. Elle ne venait pas d´un nouveau prétendant au titre de Messie, mais d´un prophète qui maîtrisait la science kabbalistique des âmes. L´excitation fut telle qu´en certains lieux, comme en Ecosse et à Avignon, on se préparait à émigrer en Terre sainte. Sabbataï Tsevi gagna à sa cause des rabbins et des lettrés de renom. En Italie, en Allemagne, au Maroc, en Hollande. Il n´est pas jusqu´au philosophe Spinoza qui ne lut intrigué par l´enthousiasme messianique qui s´empara de l´ensemble des communautés juives. Le Messie abolit la loi rabbinique et se rendit à Istanbul où les autorités ottomanes l´arrêtèrent. Quand il comparut devant le sultan, il choisit de se convertir à l´Islam.
Jamais avant Sabbataï Tsevi, un candidat-Messie n´emporta autant d´adhésion, jamais il ne déçut autant. La mésaventure sab- bataïste trahissait une dialectique messianique qui ne cessa d´intriguer les chercheurs et d´inquiéter les partisans du sionisme. Ce livre reconstitue les péripéties du Messie de Smyme et s´interroge sur leurs répercussions sur la théologie du judaïsme.