Les Mystères de l´Eurasie est un des tout premiers livres d´Alexandre Douguine puisqu´il fut d´abord publié en samizdat, dans une version abrégée, avant la disparition de l´URSS, puis dans sa totalité, en 1991, après la chute du régime soviétique. Ce qui frappe dans cet ouvrage est d´abord son côté spiritualiste et même mystique, tout à fait à l´opposé du « matérialisme historique » soviétique officiel du temps où il a été conçu. Douguine cherche des signes, et cherche à découvrir le mystère de l´histoire du monde, et surtout de l´histoire de la Russie. La deuxième chose frappante dans le livre est le patriotisme de l´auteur, un patriotisme mystique typiquement russe, très différent du nationalisme étroit qu´on connaît en Occident. Contrairement à d´autres dissidents, Douguine ne prit pas l´Occident pour modèle, et surtout pas le capitalisme et le libéralisme. Il comprit très tôt que la Russie devait échapper au « double abîme », celui du système soviétique (matérialiste et collectiviste) et celui du système occidental (mercantiliste et individualiste). Cette recherche d´une troisième voie finira par déboucher sur l´eurasisme qu´il développera dans ses écrits ultérieurs.
Les Mystères de l´Eurasie est un des tout premiers livres d´Alexandre Douguine puisqu´il fut d´abord publié en samizdat, dans une version abrégée, avant la disparition de l´URSS, puis dans sa totalité, en 1991, après la chute du régime soviétique. Ce qui frappe dans cet ouvrage est d´abord son côté spiritualiste et même mystique, tout à fait à l´opposé du « matérialisme historique » soviétique officiel du temps où il a été conçu. Douguine cherche des signes, et cherche à découvrir le mystère de l´histoire du monde, et surtout de l´histoire de la Russie. La deuxième chose frappante dans le livre est le patriotisme de l´auteur, un patriotisme mystique typiquement russe, très différent du nationalisme étroit qu´on connaît en Occident. Contrairement à d´autres dissidents, Douguine ne prit pas l´Occident pour modèle, et surtout pas le capitalisme et le libéralisme. Il comprit très tôt que la Russie devait échapper au « double abîme », celui du système soviétique (matérialiste et collectiviste) et celui du système occidental (mercantiliste et individualiste). Cette recherche d´une troisième voie finira par déboucher sur l´eurasisme qu´il développera dans ses écrits ultérieurs.