"« Un des plus saints hommes que j’ai connus », déclarera Vincent de Paul. Et François de Sales : « Il est tout tel que je saurais désirer être moi-même ». Bérulle a introduit le Carmel en France, fondé la Congrégation de l’Oratoire et donné l’impulsion à l’école française de spiritualité. Cependant cette oeuvre passionnante et cet homme admirables demeurent aujourd’hui encore très méconnus. Comme si l’hostilité de Richelieu et les querelles avec les jésuites avaient eu raison de lui à titre posthume... Dans son Histoire littéraire du sentiment religieux en France, l’abbé Henri Bremond compare l’oeuvre de Bérulle à une véritable « révolution copernicienne ». Un changement de point de vue radical, comparable à bien des égards à la nouveauté qu’introduisent à leur époque un Maître Eckhart ou une Marie de la Trinité : remettre au centre de notre vie la relation au Père, par le Fils, dans l’Esprit. Retrouver en nous la réalité centrale de la vie trinitaire. « Bérulle a fait dans le monde spirituel de son temps une sorte de révolution, qu’on peut appeler d’un nom barbare, mais quasi nécessaire, théocentrique : ‘‘Un excellent esprit de ce siècle, écrit-il, Nicolas Copernic, a voulu maintenir que le soleil est au centre du monde, et non pas la terre ; qu’il est immobile, et que la terre se meut autour du soleil... Cette opinion nouvelle, peu suivie en la science des astres, est utile et doit être suivie dans la science du salut.’’ Dieu centre, et vers qui toute vie religieuse ‘‘doit être en un mouvement continuel’’ cette conception avait été jusqu’alors moins commune qu’on ne pourrait croire. En théorie, personne, sans doute, ne l’aura jamais combattue, mais en fait, et pendant de longs siècles, on a suivi communément une direction, je ne dis certes pas contraire, mais différente. On s’est exprimé comme si le soleil tournait autour de la terre, comme si ‘‘faire notre salut’’ était notre but suprême. » Dans le présent ouvrage sont présentées deux longues lettres adressées par Bérulle aux Pères de la Congrégation de l’Oratoire de Jésus, où sa spiritualité et sa pensée se trouvent magnifiquement résumées"
"« Un des plus saints hommes que j’ai connus », déclarera Vincent de Paul. Et François de Sales : « Il est tout tel que je saurais désirer être moi-même ». Bérulle a introduit le Carmel en France, fondé la Congrégation de l’Oratoire et donné l’impulsion à l’école française de spiritualité. Cependant cette oeuvre passionnante et cet homme admirables demeurent aujourd’hui encore très méconnus. Comme si l’hostilité de Richelieu et les querelles avec les jésuites avaient eu raison de lui à titre posthume... Dans son Histoire littéraire du sentiment religieux en France, l’abbé Henri Bremond compare l’oeuvre de Bérulle à une véritable « révolution copernicienne ». Un changement de point de vue radical, comparable à bien des égards à la nouveauté qu’introduisent à leur époque un Maître Eckhart ou une Marie de la Trinité : remettre au centre de notre vie la relation au Père, par le Fils, dans l’Esprit. Retrouver en nous la réalité centrale de la vie trinitaire. « Bérulle a fait dans le monde spirituel de son temps une sorte de révolution, qu’on peut appeler d’un nom barbare, mais quasi nécessaire, théocentrique : ‘‘Un excellent esprit de ce siècle, écrit-il, Nicolas Copernic, a voulu maintenir que le soleil est au centre du monde, et non pas la terre ; qu’il est immobile, et que la terre se meut autour du soleil... Cette opinion nouvelle, peu suivie en la science des astres, est utile et doit être suivie dans la science du salut.’’ Dieu centre, et vers qui toute vie religieuse ‘‘doit être en un mouvement continuel’’ cette conception avait été jusqu’alors moins commune qu’on ne pourrait croire. En théorie, personne, sans doute, ne l’aura jamais combattue, mais en fait, et pendant de longs siècles, on a suivi communément une direction, je ne dis certes pas contraire, mais différente. On s’est exprimé comme si le soleil tournait autour de la terre, comme si ‘‘faire notre salut’’ était notre but suprême. » Dans le présent ouvrage sont présentées deux longues lettres adressées par Bérulle aux Pères de la Congrégation de l’Oratoire de Jésus, où sa spiritualité et sa pensée se trouvent magnifiquement résumées"