"En octobre 2004 ont été célébrés les 400 ans de l’introduction du Carmel en France (octobre 1604), par l’action conjuguée de Madame Acarie et Pierre de Bérulle et avec l’aide d’Anne de Jésus, la plus proche collaboratrice de Thérèse d’Avila. De France, le Carmel essaimera dans les autres pays et rayonnera par des figures telles que les Carmélites de Compiègne, Thérèse de Lisieux ou Elisabeth de la Trinité. Par son extraordinaire personnalité comme par son immense influence, Madame Acarie, mère de famille qui entra à la fin de sa vie au Carmel, mais, par humilité, comme simple soeur converse, est une figure majeure de l’histoire de la spiritualité. Grande contemplative : « De toutes les grandes mystiques, écrit l’abbé Bremond, je n’en connais pas de plus silencieuse que Madame Acarie, et c’est là, me semble-t-il, le trait le plus original de sa merveilleuse histoire. » Grande femme d’action : « L’activité de cette femme, morte à cinquante-deux ans, de cette infirme, de cette extatique, est un miracle : elle a introduit en France le Carmel de sainte Thérèse qui, à sa mort, comptait déjà chez nous dix-sept maisons ; elle a travaillé au développement des ursulines ; la réforme des abbayes bénédictines lui doit beaucoup ; enfin elle a connu, groupé, stimulé, dirigé même presque tous les grands spirituels de son temps. » Véritable « libre vivant », nous dit Bremond, du fait de son élévation mystique et de sa grande sagesse, Madame Acarie s’est refusée à laisser des écrits, là encore par humilité. Aussi est-il étonnant que ses rares et précieux textes n’aient jamais été rassemblés jusqu’à la présente édition, réalisée grâce à l’aide du Carmel de Pontoise. Ces Ecrits spirituels comprennent des prières et méditations en une langue magnifique (Les Vrais Exercices, 1622) ; quinze lettres, dont 4 adressées à son cousin, Pierre de Bérulle (conservées au carmel de Pontoise), enfin d’autres écrits présentés par Duval, son ami et premier biographe (1621) ou retrouvés plus tard par Boucher (1800)."
"En octobre 2004 ont été célébrés les 400 ans de l’introduction du Carmel en France (octobre 1604), par l’action conjuguée de Madame Acarie et Pierre de Bérulle et avec l’aide d’Anne de Jésus, la plus proche collaboratrice de Thérèse d’Avila. De France, le Carmel essaimera dans les autres pays et rayonnera par des figures telles que les Carmélites de Compiègne, Thérèse de Lisieux ou Elisabeth de la Trinité. Par son extraordinaire personnalité comme par son immense influence, Madame Acarie, mère de famille qui entra à la fin de sa vie au Carmel, mais, par humilité, comme simple soeur converse, est une figure majeure de l’histoire de la spiritualité. Grande contemplative : « De toutes les grandes mystiques, écrit l’abbé Bremond, je n’en connais pas de plus silencieuse que Madame Acarie, et c’est là, me semble-t-il, le trait le plus original de sa merveilleuse histoire. » Grande femme d’action : « L’activité de cette femme, morte à cinquante-deux ans, de cette infirme, de cette extatique, est un miracle : elle a introduit en France le Carmel de sainte Thérèse qui, à sa mort, comptait déjà chez nous dix-sept maisons ; elle a travaillé au développement des ursulines ; la réforme des abbayes bénédictines lui doit beaucoup ; enfin elle a connu, groupé, stimulé, dirigé même presque tous les grands spirituels de son temps. » Véritable « libre vivant », nous dit Bremond, du fait de son élévation mystique et de sa grande sagesse, Madame Acarie s’est refusée à laisser des écrits, là encore par humilité. Aussi est-il étonnant que ses rares et précieux textes n’aient jamais été rassemblés jusqu’à la présente édition, réalisée grâce à l’aide du Carmel de Pontoise. Ces Ecrits spirituels comprennent des prières et méditations en une langue magnifique (Les Vrais Exercices, 1622) ; quinze lettres, dont 4 adressées à son cousin, Pierre de Bérulle (conservées au carmel de Pontoise), enfin d’autres écrits présentés par Duval, son ami et premier biographe (1621) ou retrouvés plus tard par Boucher (1800)."