Ce 14e volume de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un auteur qui correspond mieux qu’aucun autre à l’esprit d’une collection de « Dits et maximes de vie » : car Rilke est bien plus qu’un écrivain ou un poète, sa méditation va si profond qu’elle constitue pour nombre de ses lecteurs une véritable sagesse de vie.
Comment accéder pleinement à cette si particulière « sagesse » ? Car loin de se résumer aux fameuses Lettres à un jeune poète, l’œuvre de Rilke est vaste et diversifiée, et son abondante correspondance recèle des trésors. Présentés dans l’ordre chronologique de leur date de publication (ou, pour les lettres, de leur envoi), les fragments ici reproduits renvoient à l’ensemble de l’œuvre de Rilke et permettent de comprendre cet itinéraire prodigieux.
« Nous sommes les abeilles de l’invisible, écrit Rilke dans une magnifique lettre à Witold von Hürlewitz datée du 13 novembre 1925, un an avant sa mort. Nous butinons éperdument le miel du visible, pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible. » L’œuvre de Rilke n’a cessé d’accompagner les éditions Arfuyen depuis leur création : du Vent du retour(traduit par Claude Vigée,1989) à La Vie de Marie (traduit par Claire Lucques, 1989), de L’Amour de Madeleine (1992) au Livre de la Pauvreté et de la Mort (traduit par Jacques Legrand, 1997). En 2006, a paru « Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l’Ici-Bas », lettres à Verhaeren suivies de la trop peu connue « Lettre du jeune travailleur », traduite par Gérard Pfister, qui a conçu et traduit le présent volume.
Rilke fascine par ses écrits autant que par sa vie bohème et itinérante, son amitié avec Rodin et Verhaeren, sa relation avec Lou Andreas Salomé (l’amie de Nietzsche et Freud), ou Baladine Klossowska (mère de Balthus et Pierre Klossowski). S’y ajoute que sa vie tout entière a été une quête spirituelle, hors des sentiers balisés, et que cette expérience lui a donné un rayonnement incomparable. Qu’on songe, par exemple, à l’influence lumineuse qu’il aura sur Etty Hillesum, dont le Journal est un permanent dialogue avec la méditation rilkéenne.
L’essai introductif, « En lisant les cahiers de Wera », évoque la figure de la très jeune musicienne et danseuse Wera Ouckama-Knoop, dont l’influence fut si déterminante pour l’écriture des Sonnets à Orphée comme pour l’achèvement des Élégies de Duino.
Ce 14e volume de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un auteur qui correspond mieux qu’aucun autre à l’esprit d’une collection de « Dits et maximes de vie » : car Rilke est bien plus qu’un écrivain ou un poète, sa méditation va si profond qu’elle constitue pour nombre de ses lecteurs une véritable sagesse de vie.
Comment accéder pleinement à cette si particulière « sagesse » ? Car loin de se résumer aux fameuses Lettres à un jeune poète, l’œuvre de Rilke est vaste et diversifiée, et son abondante correspondance recèle des trésors. Présentés dans l’ordre chronologique de leur date de publication (ou, pour les lettres, de leur envoi), les fragments ici reproduits renvoient à l’ensemble de l’œuvre de Rilke et permettent de comprendre cet itinéraire prodigieux.
« Nous sommes les abeilles de l’invisible, écrit Rilke dans une magnifique lettre à Witold von Hürlewitz datée du 13 novembre 1925, un an avant sa mort. Nous butinons éperdument le miel du visible, pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible. » L’œuvre de Rilke n’a cessé d’accompagner les éditions Arfuyen depuis leur création : du Vent du retour(traduit par Claude Vigée,1989) à La Vie de Marie (traduit par Claire Lucques, 1989), de L’Amour de Madeleine (1992) au Livre de la Pauvreté et de la Mort (traduit par Jacques Legrand, 1997). En 2006, a paru « Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l’Ici-Bas », lettres à Verhaeren suivies de la trop peu connue « Lettre du jeune travailleur », traduite par Gérard Pfister, qui a conçu et traduit le présent volume.
Rilke fascine par ses écrits autant que par sa vie bohème et itinérante, son amitié avec Rodin et Verhaeren, sa relation avec Lou Andreas Salomé (l’amie de Nietzsche et Freud), ou Baladine Klossowska (mère de Balthus et Pierre Klossowski). S’y ajoute que sa vie tout entière a été une quête spirituelle, hors des sentiers balisés, et que cette expérience lui a donné un rayonnement incomparable. Qu’on songe, par exemple, à l’influence lumineuse qu’il aura sur Etty Hillesum, dont le Journal est un permanent dialogue avec la méditation rilkéenne.
L’essai introductif, « En lisant les cahiers de Wera », évoque la figure de la très jeune musicienne et danseuse Wera Ouckama-Knoop, dont l’influence fut si déterminante pour l’écriture des Sonnets à Orphée comme pour l’achèvement des Élégies de Duino.