
		Ossendowski et la vérité : c’était sous ce titre que le célèbre géographe et explorateur suédois  Sven Hedin essaya en son temps de saisir avec détermination la part de  vérité contenue dans le récit des aventures de ce personnage controversé  qui, en 1924, fut au centre d’une table ronde à laquelle participèrent,  outre l’organisateur Frédéric Lefèvre et Ferdinand Ossendowski  lui-même, Jacques Maritain, René Grousset et René Guénon. Ce dernier  s’inspira largement de Bêtes, Hommes et Dieux dans son livre Le Roi du Monde et défendit celui qu’il définissait en privé comme un « homme de liaison » (sans autre précision).
Le présent livre poursuit la même tâche, en allant bien au-delà des simples questions géographiques ou de plagiats éventuels et disposant de bien plus vastes et récentes sources documentaires, polonaises et russes principalement. Grâce à ces dernières, le lecteur sera étonné de découvrir ce qui avait été occulté jusqu’à la chute du Mur de Berlin : à savoir que dès  la prise du pouvoir des bolcheviques à Moscou, il y eut non pas une  simple tolérance mais une participation active du régime dans les  entreprises des occultistes russes et des adeptes mongols du Kâlachakra.  La Tcheka, pour sa part, était bien décidée à suivre la « voie lamaïste  » de pénétration au-delà de l’Oural. La Section Spéciale du Guépéou,  qui avait organisé une expédition dans les monts Altaï, alla jusqu’à  projeter une expédition à Shambala, comme nous l’apprennent d’éminents  universitaires et chercheurs russes contemporains. Toujours dans les  milieux russo-sibériens, se trouvent des curieux témoignages concernant  les rapports entre différents sectaires “Vieux-Croyants” et des centres  tantriques “de la main gauche”. 
Un autre des points forts de ce livre – et qui est tout à l’honneur de l’auteur –, est l’examen comparé de l’édition américaine (de 1922) réalisée avec le concours du journaliste Lewis Stanton Palen – et dont procèdent toutes les différentes traductions – avec l’édition polonaies de  1923, réécrite, elle, par le seul Ossendowski. Tout le monde avait  négligé de le faire, pensant sans doute qu’il s’agissait, somme toute,  d’une simple version polonaise. Pourtant, ce travail a porté des fruits  inattendus importants : la rédaction polonaise du livre, excepté  quelques omissions, non seulement met au jour des variantes fort  significatives mais aussi des passages entiers et des éléments qui ne se  trouvent pas dans l’édition princeps.
La figure d’Ossendowski, qui n’était pas du tout un « géologue de son état », en ressort dans  toute son ambiguïté. Son rôle et ses missions (non seulement en Asie  centrale mais aussi au Japon et aux États-Unis, évoluent dans un ample  contexte international où se déroule le “Grand Jeu”, et demeurent en  partie énigmatiques (les “employeurs” de l’agent de liaison restant dans l’ombre). Malgré ses quelques exagérations, voire même ses inventions, le livre d’Ossendowski Bêtes, Hommes et Dieux, dévoile des données importantes sur son rôle
mystérieux en Mongolie : ses contacts, sans difficultés apparentes...

Ossendowski et la vérité : c’était sous ce titre que le célèbre géographe et explorateur suédois  Sven Hedin essaya en son temps de saisir avec détermination la part de  vérité contenue dans le récit des aventures de ce personnage controversé  qui, en 1924, fut au centre d’une table ronde à laquelle participèrent,  outre l’organisateur Frédéric Lefèvre et Ferdinand Ossendowski  lui-même, Jacques Maritain, René Grousset et René Guénon. Ce dernier  s’inspira largement de Bêtes, Hommes et Dieux dans son livre Le Roi du Monde et défendit celui qu’il définissait en privé comme un « homme de liaison » (sans autre précision).
Le présent livre poursuit la même tâche, en allant bien au-delà des simples questions géographiques ou de plagiats éventuels et disposant de bien plus vastes et récentes sources documentaires, polonaises et russes principalement. Grâce à ces dernières, le lecteur sera étonné de découvrir ce qui avait été occulté jusqu’à la chute du Mur de Berlin : à savoir que dès  la prise du pouvoir des bolcheviques à Moscou, il y eut non pas une  simple tolérance mais une participation active du régime dans les  entreprises des occultistes russes et des adeptes mongols du Kâlachakra.  La Tcheka, pour sa part, était bien décidée à suivre la « voie lamaïste  » de pénétration au-delà de l’Oural. La Section Spéciale du Guépéou,  qui avait organisé une expédition dans les monts Altaï, alla jusqu’à  projeter une expédition à Shambala, comme nous l’apprennent d’éminents  universitaires et chercheurs russes contemporains. Toujours dans les  milieux russo-sibériens, se trouvent des curieux témoignages concernant  les rapports entre différents sectaires “Vieux-Croyants” et des centres  tantriques “de la main gauche”. 
Un autre des points forts de ce livre – et qui est tout à l’honneur de l’auteur –, est l’examen comparé de l’édition américaine (de 1922) réalisée avec le concours du journaliste Lewis Stanton Palen – et dont procèdent toutes les différentes traductions – avec l’édition polonaies de  1923, réécrite, elle, par le seul Ossendowski. Tout le monde avait  négligé de le faire, pensant sans doute qu’il s’agissait, somme toute,  d’une simple version polonaise. Pourtant, ce travail a porté des fruits  inattendus importants : la rédaction polonaise du livre, excepté  quelques omissions, non seulement met au jour des variantes fort  significatives mais aussi des passages entiers et des éléments qui ne se  trouvent pas dans l’édition princeps.
La figure d’Ossendowski, qui n’était pas du tout un « géologue de son état », en ressort dans  toute son ambiguïté. Son rôle et ses missions (non seulement en Asie  centrale mais aussi au Japon et aux États-Unis, évoluent dans un ample  contexte international où se déroule le “Grand Jeu”, et demeurent en  partie énigmatiques (les “employeurs” de l’agent de liaison restant dans l’ombre). Malgré ses quelques exagérations, voire même ses inventions, le livre d’Ossendowski Bêtes, Hommes et Dieux, dévoile des données importantes sur son rôle
mystérieux en Mongolie : ses contacts, sans difficultés apparentes...
