« C´est de l´hébreu pour moi ! » Cette expression populaire marque bien le sentiment d´étrangeté que suscite souvent la langue dans laquelle est écrite la Bible. Pourtant, au même titre que le grec et le latin, l´hébreu est à la source notre patrimoine culturel et spirituel. Tel est le paradoxe que relève Julien Darmon, et qui le conduit à déconstruire les préjugés ancestraux pesant sur une langue réputée « difficile », lointaine parce que « sémitique », « langue morte » qui aurait été réveillée uniquement par le sionisme, etc.
Une fois écartés ces obstacles imaginaires, l´hébreu nous livre son génie propre : celui des 22 lettres de son alphabet qui peuvent se combiner d´une manière quasi infinie, donnant au texte « divin » une extraordinaire polysémie. Tout fait sens dans l´écriture de la Torah, et la tradition juive se caractérise par une incomparable liberté d´interprétation. Les chrétiens eux-mêmes gagneraient à s´initier à la langue dans laquelle priait Jésus, dont les paroles prennent des connotations insoupçonnées à la lumière de leurs résonances sémitiques. Julien Darmon en livre maints exemples et démontre ainsi que, loin de lui être opposé, l´Esprit réside au coeur de la Lettre.
« C´est de l´hébreu pour moi ! » Cette expression populaire marque bien le sentiment d´étrangeté que suscite souvent la langue dans laquelle est écrite la Bible. Pourtant, au même titre que le grec et le latin, l´hébreu est à la source notre patrimoine culturel et spirituel. Tel est le paradoxe que relève Julien Darmon, et qui le conduit à déconstruire les préjugés ancestraux pesant sur une langue réputée « difficile », lointaine parce que « sémitique », « langue morte » qui aurait été réveillée uniquement par le sionisme, etc.
Une fois écartés ces obstacles imaginaires, l´hébreu nous livre son génie propre : celui des 22 lettres de son alphabet qui peuvent se combiner d´une manière quasi infinie, donnant au texte « divin » une extraordinaire polysémie. Tout fait sens dans l´écriture de la Torah, et la tradition juive se caractérise par une incomparable liberté d´interprétation. Les chrétiens eux-mêmes gagneraient à s´initier à la langue dans laquelle priait Jésus, dont les paroles prennent des connotations insoupçonnées à la lumière de leurs résonances sémitiques. Julien Darmon en livre maints exemples et démontre ainsi que, loin de lui être opposé, l´Esprit réside au coeur de la Lettre.