« “La prière est un coït avec la Présence divine”: cette drôle de phrase, tombée de la bouche d’un rabbin ukrainien au XVIIIe siècle,  le Baal Shem Tov, est venue tinter un soir à mes oreilles comme un  méchant grelot. Pourquoi ? Qu’est-ce que la sexualité d’une prière peut  apporter au XXIe siècle, un siècle qui commence par des  tueries suicidaires commises au nom de Dieu ? Et que veut-il, ce Dieu,  le coït ou la mort ? Dieu voulant toujours tout, Il veut les deux :  qu’on fusionne avec Lui et qu’ensuite on en meure, pour faire partie de  Lui. C’est un ogre adorable. Belle idée pour fidèles, exaltante pour  dévots.
Si tentante, cette idée, qu’elle s’est incarnée sous tous les  cieux, sur tous les continents, dans toutes les religions. Celles et  ceux qui les portent sont des croyants extrêmes prêts à donner leur vie  pour accéder à la fusion divine. Par défi, par orgueil, sous l’effet  d’un grand vent dissident hostile à toute autorité sociale, ceux-là et  celles-ci vont à la mort par des chemins dérivés que l’on appelle  mystiques. »
 
De Catherine de Sienne à Ramakrishna, de Rumi à  Thérèse d’Avila, de l’histoire de Majnoun le fou d’amour au Cantique des  cantiques, Catherine Clément nous fait découvrir « l’être sexuel de  Dieu », et le monde fascinant de ses amants mystiques.

« “La prière est un coït avec la Présence divine”: cette drôle de phrase, tombée de la bouche d’un rabbin ukrainien au XVIIIe siècle,  le Baal Shem Tov, est venue tinter un soir à mes oreilles comme un  méchant grelot. Pourquoi ? Qu’est-ce que la sexualité d’une prière peut  apporter au XXIe siècle, un siècle qui commence par des  tueries suicidaires commises au nom de Dieu ? Et que veut-il, ce Dieu,  le coït ou la mort ? Dieu voulant toujours tout, Il veut les deux :  qu’on fusionne avec Lui et qu’ensuite on en meure, pour faire partie de  Lui. C’est un ogre adorable. Belle idée pour fidèles, exaltante pour  dévots.
Si tentante, cette idée, qu’elle s’est incarnée sous tous les  cieux, sur tous les continents, dans toutes les religions. Celles et  ceux qui les portent sont des croyants extrêmes prêts à donner leur vie  pour accéder à la fusion divine. Par défi, par orgueil, sous l’effet  d’un grand vent dissident hostile à toute autorité sociale, ceux-là et  celles-ci vont à la mort par des chemins dérivés que l’on appelle  mystiques. »
 
De Catherine de Sienne à Ramakrishna, de Rumi à  Thérèse d’Avila, de l’histoire de Majnoun le fou d’amour au Cantique des  cantiques, Catherine Clément nous fait découvrir « l’être sexuel de  Dieu », et le monde fascinant de ses amants mystiques.
