Le sens du « je » est naturel à tous les hommes. Ils disent couramment : « je » pense, « je » sens, « je » veux, etc. La pensée en conclut que « je suis » un acteur constant sous le flux des états d’âme. L’homme vit ses expériences entre le monde extérieur des choses et le monde intérieur de la pensée.
Tout l’espace intermédiaire est occupé par ses « représentations » mentales. Dans le monde moral ce sont des « valeurs » dominantes, des « idées fixes », des « lieux communs » permettant d’obtenir un consensus. Le « moi » est traité comme un simple moyen pour arriver à leur réalisation.
Nos trois compagnons de route détruisent ce schéma anthropologique classique. Le « je » n’est pas confiné d’un seul côté, en face du monde, traité comme l’« opposant », le « non-moi ». Le monde est le miroir qui nous révèle les traits de notre personnalité. Nous sommes au monde grâce à une présence vibrante, une vibration qui nous fait entrer en résonance avec tout ce qui existe. L’homme comprend par raisonnement mais connaît par résonance.
Pour Heidegger l’être humain est Da-Sein, il ouvre le monde en se reconnaissant dedans, comme je fais exister le miroir en m’y voyant. Sadra réalise que tout ce qui est perçu dans le monde, ce sont des formes d’être, des modes de ma propre présence. Prajnanpad nous fait voir que le jugement de valeur crée la coupure entre l’intérieur et l’extérieur. Ces trois auteurs traitent la maladie de la division et nous permettent de retrouver une relation au monde qui est une vraie rencontre avec Soi.
Philippe Moulinet : magistrat, docteur en philosophie, l’auteur a consacré plusieurs ouvrages au Soufisme qu’il aborde directement, avec l’intention de « faire voir » les vérités métaphysiques à la lumière de l’expérience humaine la plus immédiate. Le livre tire sa force de percussion de la tournure concrète que prennent ici les vérités les plus subtiles de la métaphysique.
Docteur en science politique, juriste, Philippe Moulinet a saisi en profondeur la pensée philosophique d’occident ainsi que la vision des grands spirituels de l’Islam à travers l’oeuvre d’Henry Cobin notamment dont il fait fructifier les apports par une méditation vivante, vibrante, enracinée dans l’expérience directe de la voie soufie.
Le sens du « je » est naturel à tous les hommes. Ils disent couramment : « je » pense, « je » sens, « je » veux, etc. La pensée en conclut que « je suis » un acteur constant sous le flux des états d’âme. L’homme vit ses expériences entre le monde extérieur des choses et le monde intérieur de la pensée.
Tout l’espace intermédiaire est occupé par ses « représentations » mentales. Dans le monde moral ce sont des « valeurs » dominantes, des « idées fixes », des « lieux communs » permettant d’obtenir un consensus. Le « moi » est traité comme un simple moyen pour arriver à leur réalisation.
Nos trois compagnons de route détruisent ce schéma anthropologique classique. Le « je » n’est pas confiné d’un seul côté, en face du monde, traité comme l’« opposant », le « non-moi ». Le monde est le miroir qui nous révèle les traits de notre personnalité. Nous sommes au monde grâce à une présence vibrante, une vibration qui nous fait entrer en résonance avec tout ce qui existe. L’homme comprend par raisonnement mais connaît par résonance.
Pour Heidegger l’être humain est Da-Sein, il ouvre le monde en se reconnaissant dedans, comme je fais exister le miroir en m’y voyant. Sadra réalise que tout ce qui est perçu dans le monde, ce sont des formes d’être, des modes de ma propre présence. Prajnanpad nous fait voir que le jugement de valeur crée la coupure entre l’intérieur et l’extérieur. Ces trois auteurs traitent la maladie de la division et nous permettent de retrouver une relation au monde qui est une vraie rencontre avec Soi.
Philippe Moulinet : magistrat, docteur en philosophie, l’auteur a consacré plusieurs ouvrages au Soufisme qu’il aborde directement, avec l’intention de « faire voir » les vérités métaphysiques à la lumière de l’expérience humaine la plus immédiate. Le livre tire sa force de percussion de la tournure concrète que prennent ici les vérités les plus subtiles de la métaphysique.
Docteur en science politique, juriste, Philippe Moulinet a saisi en profondeur la pensée philosophique d’occident ainsi que la vision des grands spirituels de l’Islam à travers l’oeuvre d’Henry Cobin notamment dont il fait fructifier les apports par une méditation vivante, vibrante, enracinée dans l’expérience directe de la voie soufie.