Traduction Omari Hammami & Patricia Mons
L´auteur nous livre ici une traduction inédite d´une partie du Diwân (recueil de poésie) d´Ibn Arabie comprenant près de huit cents poèmes. La poésie, de par ses rythmes, ses règles de mesure, de symétrie, est ainsi comparée au langage qui régit le Cosmos et toute la Création, Grand Livre divin, Parole de Dieu dont le Coran, dans la foi musulmane, est l´expression textuelle. Le langage poétique est un langage sacré exprimant une harmonie transcendante. Poèmes parmi lesquels se trouvent, dispersés en plusieurs endroits du Dīwān, des poèmes composés dans le plus pur style arabe, quelques chants andalous muwashshaḥ de tradition populaire et profane. Ibn ‘Arabī en respecte avec virtuosité toutes les contraintes prosodiques. Le muwashshaḥ traitait des mêmes thèmes que la poésie classique, frivoles (amour, ode bachique, satire...) ou graves (panégyrique, thrène, expiation...) mais il était destiné au chant ou à la récitation en musique et en cela, il est l´expression originale du génie andalou, celui qui fut nourri par le grand Ziryāb, « l´oiseau noir » (Mossoul 789 - Cordoue 857), musicien virtuose arrivé de Bagdad. C´est aussi dans un poème du Dīwān qu´Ibn Arabî raconte qu´à Séville, un messager (rasūl) vint le trouver pour lui annoncer sa qualité d´héritier (wārith) en lui déclarant : « la science des lettres est pour nous la preuve que tu es l´Imam »
Traduction Omari Hammami & Patricia Mons
L´auteur nous livre ici une traduction inédite d´une partie du Diwân (recueil de poésie) d´Ibn Arabie comprenant près de huit cents poèmes. La poésie, de par ses rythmes, ses règles de mesure, de symétrie, est ainsi comparée au langage qui régit le Cosmos et toute la Création, Grand Livre divin, Parole de Dieu dont le Coran, dans la foi musulmane, est l´expression textuelle. Le langage poétique est un langage sacré exprimant une harmonie transcendante. Poèmes parmi lesquels se trouvent, dispersés en plusieurs endroits du Dīwān, des poèmes composés dans le plus pur style arabe, quelques chants andalous muwashshaḥ de tradition populaire et profane. Ibn ‘Arabī en respecte avec virtuosité toutes les contraintes prosodiques. Le muwashshaḥ traitait des mêmes thèmes que la poésie classique, frivoles (amour, ode bachique, satire...) ou graves (panégyrique, thrène, expiation...) mais il était destiné au chant ou à la récitation en musique et en cela, il est l´expression originale du génie andalou, celui qui fut nourri par le grand Ziryāb, « l´oiseau noir » (Mossoul 789 - Cordoue 857), musicien virtuose arrivé de Bagdad. C´est aussi dans un poème du Dīwān qu´Ibn Arabî raconte qu´à Séville, un messager (rasūl) vint le trouver pour lui annoncer sa qualité d´héritier (wārith) en lui déclarant : « la science des lettres est pour nous la preuve que tu es l´Imam »