« Un artiste n’est pas un homme d’un genre particulier, c’est chaque homme qui est un artiste d’un genre particulier », se plaisait à rappeler Ananda Coomaraswamy.
Encore faut-il savoir ce que l’on entend par Art. À cet égard, Ananda Coomaraswamy montre que la conception
qui prévaut aujourd’hui est, pour ainsi dire, aux antipodes de celle qui fut universellement considérée en dehors de la civilisation occidentale moderne, en s’appuyant sur une phénoménale documentation, tant chrétienne, avec Maître Eckhart, que grecque, chinoise et hindoue.
Ananda Kentish Coomaraswamy, qui consacra sa vie à mettre en évidence ce qu’il appelait l’unanimité des traditions orthodoxes – unanimité qui, pour lui, découlait de ce qu’il n’ya pas deux Déités et donc, pas deux Vérités –, s’attache dans ce livre à montrer comment, partout et toujours, l’artiste devait, après la pratique de la contemplation auprès d’un maître qualifié, exprimer de manière sensible ce qu’il avait glané lors de sa pratique spirituelle. Au point que, si une fleur est si parfaitement reproduite qu’elle peut abuser une abeille, ce ne pourra être une oeuvre d’art : celle-ci aurait dû représenter l’idée de la fleur « en Dieu » et non « en nature ». C’est donc bien à une « transformation » de la nature, un « passage au-delà de la forme » que l’artiste doit procéder pour qu’il soit question d’Art.
« Un artiste n’est pas un homme d’un genre particulier, c’est chaque homme qui est un artiste d’un genre particulier », se plaisait à rappeler Ananda Coomaraswamy.
Encore faut-il savoir ce que l’on entend par Art. À cet égard, Ananda Coomaraswamy montre que la conception
qui prévaut aujourd’hui est, pour ainsi dire, aux antipodes de celle qui fut universellement considérée en dehors de la civilisation occidentale moderne, en s’appuyant sur une phénoménale documentation, tant chrétienne, avec Maître Eckhart, que grecque, chinoise et hindoue.
Ananda Kentish Coomaraswamy, qui consacra sa vie à mettre en évidence ce qu’il appelait l’unanimité des traditions orthodoxes – unanimité qui, pour lui, découlait de ce qu’il n’ya pas deux Déités et donc, pas deux Vérités –, s’attache dans ce livre à montrer comment, partout et toujours, l’artiste devait, après la pratique de la contemplation auprès d’un maître qualifié, exprimer de manière sensible ce qu’il avait glané lors de sa pratique spirituelle. Au point que, si une fleur est si parfaitement reproduite qu’elle peut abuser une abeille, ce ne pourra être une oeuvre d’art : celle-ci aurait dû représenter l’idée de la fleur « en Dieu » et non « en nature ». C’est donc bien à une « transformation » de la nature, un « passage au-delà de la forme » que l’artiste doit procéder pour qu’il soit question d’Art.